Opter pour la reconversion professionnelle, c’est de plus en plus courant et de plus en plus simple… même lorsque l’on est salarié en CDI . Que vous ayez un projet depuis longtemps ou que vous souhaitiez simplement changer de quotidien professionnel, de nombreux dispositifs existent pour sécuriser et financer votre parcours. Encore faut-il les connaître, et avoir bien préparé votre transition : pas question de démissionner sur un coup de tête ! Voici quelques repères utiles pour vous lancer sereinement.
Baisse de motivation, envie de faire de votre passion votre métier ou d'exercer votre métier en indépendant... Diverses raisons peuvent vous pousser à envisager une reconversion professionnelle alors que vous êtes en CDI. Avant tout, prenez le temps de réfléchir à votre projet. Pour cela, posez-vous les bonnes questions.
Il est important d’ouvrir véritablement le champ des possibles pour construire un projet solide et viable dans la durée, sans vous limiter à votre diplôme, à vos compétences ou à votre métier actuel. S’il y a un moment où il faut tout envisager, c’est bien lors d’une reconversion.
Alors pour aller chercher en vous les réponses, prenez un carnet et un stylo, et penchez-vous sur ces questions :
Pour autant, se reconvertir ne signifie pas forcément tout changer… ni même changer de métier. Cela ne concerne en effet que 53 % des reconversions (étude BVA pour France compétences, 2022).
Pour une large part des personnes reconverties (42 %), les parcours sont en effet plus « opportunistes » et non forcément le fruit d’une réflexion de longue date. On peut ainsi passer en quelques semaines de l’idée initiale à l’engagement dans un parcours.
S’il n’y a pas de règle en la matière, il reste décisif de prendre ce temps initial de cadrage et de réflexion avant de vous lancer. C’est notamment le rôle de Mon Conseil en évolution professionnel (Mon CEP) qui vous propose pour cela un accompagnement gratuit.
Une fois que vous avez posé vos envies sur le papier, la deuxième phase consiste à les confronter à la réalité des formations disponibles.
Selon les projets de reconversion que vous envisagez, les questions suivantes vont vous aider à affiner votre choix de la bonne formation :
Gardez à l'esprit que les critères de la formation adéquate sont multiples : l’insertion professionnelle à l'issue de la formation, l’adéquation de la formation avec votre projet, le programme, la reconnaissance de la formation et de l’école, mais aussi sa durée et son coût.
Dans votre projet de reconversion, établir un plan d'action vous permet d'élaborer une stratégie pour atteindre votre objectif et de définir les moyens nécessaires.
Une reconversion professionnelle peut sembler longue et nécessite de votre part d'avoir les épaules solides pour faire face aux potentiels doutes et baisses de motivation. Votre plan d'action sera important en cela : en jalonnant votre parcours de différentes étapes avec des objectifs clairs et accessibles, le chemin vous semblera plus facile.
Il est tout à fait possible de vous reconvertir sans quitter votre CDI, en profitant de congés ou en capitalisant sur votre temps libre. Voici quelques pistes.
Le CPF est un compte directement rattaché à chaque salarié. Il vous permet de cumuler des droits à la formation pendant vos périodes d’activités (hors chômage).
Vous pouvez consulter vos droits et les utiliser en allant sur moncompteformation.fr : plus de 14 000 formations en présentiel comme en distanciel sont disponibles.
Anciennement appelé "Congé individuel de formation", le PTP a pour objectif de permettre aux salariés (notamment ceux en CDI) de se former en vue d’obtenir de nouvelles qualifications, d’évoluer ou de se reconvertir.
Le plan de formation est un dispositif que votre employeur peut mettre en place dans l'objectif d'adapter un poste ou de maintenir un emploi soumis à des évolutions. Il n’y a pas d’obligation légale de mise en place d’un plan de formation.
Concrètement, il se présente comme un document regroupant l’ensemble des actions de formation envisagées par l’employeur pour ses salariés.
L’employeur peut prévoir plusieurs types d’actions de formation, dont celles d’adaptation des salariés à leur poste ou liées à leur évolution ou leur maintien dans l’emploi, et les actions de formation ayant pour objectif le développement des compétences des salariés. Il peut également y insérer dans le plan de formation des actions de formation liées à la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Le compte épargne temps (CET) permet au salarié d’accumuler des droits à congé rémunéré ou de bénéficier d’une rémunération, immédiate ou différée, en contrepartie des périodes de congé ou de repos non prises ou des sommes qu’il y a affectées.
Le congé de formation professionnelle (CFP) est un dispositif à destination des agents de la fonction publique d’Etat, territoriale ou hospitalière dont l'ancienneté minimum de 3 ans de services à temps plein dans la fonction publique. Ce dispositif permet de bénéficier d’un congé de 3 ans maximum, pour réaliser un projet de formation en vue d'une reconversion ou d'une évolution professionnelle.
Le congé ou temps partiel pour création ou reprise d'entreprise est un congé d'un an ouvert à tout salarié qui cumule 24 mois d'ancienneté, consécutif ou non, dans l'entreprise. Il n'ouvre pas droit à rémunération mais permet de revenir dans l'entreprise à l'issue du congé.
Le congé sabbatique est un congé pour prendre du temps pour vous, pour un projet professionnel ou personnel. Il se prend à votre demande et votre employeur n'est pas tenu de vous l'accorder. Prendre un congé sabbatique suspend votre contrat de travail, et vous prive ainsi de toute rémunération.
Si votre projet passe par un changement d’entreprise et que vous souhaitez rompre votre CDI actuel, il existe différents moyens de le faire. Attention toutefois, tous n’ouvrent pas nécessairement droit à une indemnisation par Pôle emploi…
Une des modalités privilégiées par les salariés en CDI pour mettre fin à leur contrat est la rupture conventionnelle. Il s’agit d’un accord mutuel entre vous, salarié, et votre employeur. Elle suit un processus formel qui implique la tenue d’un entretien entre les deux parties, puis la signature d’une convention.
Le principal bénéfice pour vous, salarié, est la possibilité de bénéficier de l’allocation d’assurance chômage ou « aide au retour à l’emploi » ( ARE ). Sous réserve que vous remplissiez bien les conditions pour cela, en particulier en termes de cotisations.
Néanmoins, toutes les entreprises ne sont pas ouvertes aux ruptures conventionnelles, car cela a un coût pour elles.
Si vous souhaitez absolument partir de votre entreprise, quelles qu’en soient les implications, vous pouvez simplement démissionner de votre contrat.
Cette décision est unilatérale et n’implique donc pas d’accord avec votre employeur. Vous devez toutefois la lui notifier clairement, soit à l’oral, soit par écrit via une lettre de démission.
Pour autant, sauf si votre employeur vous y autorise expressément, vous ne pourrez pas quitter votre poste immédiatement. Vous devez respecter un préavis dont la durée est fixée par votre convention collective et qui peut être de plusieurs mois.
Attention : si vous optez pour la démission, vous ne pourrez pas être indemnisé par Pôle emploi. Prenez le temps de la réflexion.
Outre la rupture conventionnelle, il existe un autre moyen de sécuriser votre projet et de bénéficier de vos droits au chômage tout en quittant votre CDI : en tant que demandeur d’emploi, vous pouvez financer votre formation via votre Compte professionnel de formation (CPF), d’aides de votre région ou de pôle emploi.
Pour cela, vous devez obligatoirement vous faire accompagner par Mon CEP, cela en amont de votre démission. Un de nos conseillers en évolution professionnelle travaillera avec vous sur votre projet, qui peut consister soit en un changement de métier, soit en la création ou la reprise d’une entreprise.
Si votre projet de reconversion est jugé sérieux, et sous réserve que vous ayez travaillé au moins 5 années consécutives sans interruption dans les 60 derniers mois, vous pouvez bénéficier de ce dispositif.
Sous réserve d’élaborer un projet précis (comme pour le PTP démissionnaire), ce dispositif vous permet à la fois :
La Pro-A est un dispositif de formation qui permet à ceux dont la qualification est insuffisante au regard de l’évolution des technologies ou de l’organisation du travail de se former, afin d’évoluer ou de se maintenir dans l’emploi. Il permet au salarié de se former au sein d’un Centre de formation des apprentis (CFA) tout en continuant ses missions en entreprise.
Ce dispositif s’étend sur une durée de 6 à 12 mois, et s’effectue comme son nom l’indique en alternance entre les actions de formation et l’activité professionnelle habituelle en entreprise.
Le contrat de professionnalisation a pour objectif de former des jeunes et des demandeurs d’emploi à un diplôme, un titre, un certificat de qualification professionnelle reconnue par l’État et/ou la branche professionnelle. Il s’effectue en alternance via un CDI ou un CDD d’une durée de 6 à 12 mois.
Qui est concerné ?
Le contrat d’apprentissage vise également à concilier formation théorique dans un établissement spécialisé et apprentissage au sein d’une entreprise sur une durée de 6 mois à 3 ans en alternance. Il prépare au diplôme de l’enseignement secondaire (certificat d’aptitude professionnelle (CAP), baccalauréat professionnel, brevet professionnel, mention complémentaire), de l’enseignement supérieur (brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme universitaire de technologie (DUT), licences professionnelles, diplômes d’ingénieur, diplôme d’écoles de commerce, etc), ou à un titre à finalité professionnelle enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles ( RNCP ).
Qui est concerné ?
Ce dispositif est ouvert aux jeunes de 16 à 29 ans révolus.
Au-delà, l’apprentissage reste possible si :
Vous avez déjà une idée de reconversion ? Vous cherchez la bonne formation pour votre projet de reconversion ? Vous avez envie de changer professionnellement sans savoir par quoi commencer ?
Quelle que soit votre avancée dans votre projet de reconversion ou vos questionnements, Mon CEP, service public et gratuit, est là pour vous accompagner. Nos conseillers vous aident à poser vos attentes, vos motivations et vos compétences et de les mettre au service de votre nouveau projet professionnel.
Le recours à Mon CEP vous permet de prendre un temps privilégié avec un professionnel de l'accompagnement pour prendre du recul sur votre situation, démêler les fils de vos aspirations, et de mieux définir votre projet de reconversion. Nos conseillers vous proposent ensuite des solutions en termes d’organisation, de formation et de financement… pour vous aider à avancer sur votre reconversion professionnelle et de votre mieux-être !
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