Apparue dans les années 80, la notion de « dialogue social » a depuis fait bien du chemin. Mieux encadrée et expérimentée, elle a permis des avancées concrètes. En effet, le dialogue social remet le salarié au cœur des débats afin de résoudre des problématiques économiques et sociales au sein de l’entreprise. Pourtant, il n’est pas toujours évident à mettre en œuvre, l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise devant être ouvert à la négociation. Pourquoi gagne-t-il en importance et comment l’encourager ?
Le dialogue social est l’un des piliers du nouveau dispositif TransCo (Transitions collectives) lancé en janvier 2021. Dans un contexte de crise sanitaire, économique et sociale, TransCo accompagne la reconversion des salariés dont l’emploi est menacé, et ce, en amont d’une possible restructuration. Le prérequis de ce dispositif est la négociation d’un accord de GEPP entre les différentes parties prenantes. Il met en rapport les compétences humaines avec les besoins de l’entreprise à court et moyen terme afin de valoriser le capital humain, d’optimiser les recrutements et d’accompagner les collaborateurs dans leur évolution. La GEPP, comme TransCo, repose ainsi sur un consensus et un climat social apaisé où chaque partie prenante doit valider le projet : dirigeants, salariés, syndicats et organismes étatiques.
Au-delà des entreprises en difficulté du dispositif TransCo, le dialogue social gagne du terrain dans tous les secteurs d’activité et même à l’échelle européenne. Confinement des populations, fermeture des bureaux et de certaines usines, rupture de chaînes d’approvisionnement, etc. Le Covid-19 a impacté tous les acteurs économiques européens, les forçant à s’adapter à de nouvelles contraintes dans l’urgence. Centre indépendant de recherche, l'Institut syndical européen (ETUI) a passé au crible 30 secteurs d’activités pour étudier l’évolution du dialogue social en Europe durant cette période inédite. Effet collatéral inattendu de la pandémie, son rapport souligne que le dialogue social a prouvé son utilité et a même été relancé. Une dizaine de jours ont par exemple suffi à l'industrie agroalimentaire pour publier une déclaration commune auprès des institutions européennes. Cette crise a, selon le rapport, démontré « le caractère essentiel du dialogue social, des bonnes conditions de travail, des mesures de soutien à l’emploi » car « les entreprises ont un besoin vital de travailleurs en bonne santé, motivés, protégés, impliqués dans les mesures prises à leur égard, et parties prenantes dans les décisions ».
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