Les métiers de la transition écologique embauchent pour un emploi durable.

Longtemps cantonnés aux « métiers verts » en lien direct avec l’environnement face à l’urgence climatique, les métiers du secteur de la transition écologique sont aujourd’hui omniprésents. Il ne fait plus aucun doute que tous les secteurs économiques sont impactés et ont une responsabilité dans la consommation des ressources et la préservation de l’environnement. Déjà en plein essor, les métiers de la transition écologique devraient connaître un coup d’accélérateur avec le plan de relance du Gouvernement qui leur dédie 30 milliards d’euros, en particulier dans le domaine des transports et du bâtiment. Mais l’industrie, l’énergie, l’agriculture et même la finance devraient en bénéficier. Les opportunités d’évolution ou de reconversion professionnelle sont donc nombreuses dans ce domaine utile faisant directement écho aux enjeux d’aujourd’hui. 

Description du secteur du développement durable

Si les métiers de la transition écologiques ont certaines caractéristiques communes (la notion d’écoconception, l’analyse de cycle de vie, etc.), ils ne s’apparentent pas un secteur d’activités à part entière. Dans son classement, l’INSEE détaille cependant : 

  • Le secteur des « éco-activités » qui réunit l’ensemble des biens et services ayant pour finalité la protection de l’environnement et la gestion des ressources. Il s’agit historiquement de la gestion des déchets et le traitement des eaux, des énergies renouvelables et la protection du patrimoine naturel. 
  •  Les activités périphériques qui visent une meilleure qualité environnementale sans que ce ne soit la finalité première de l’entreprise. Tous les pans de l’économie sont concernés : le BTP, les transports, l’industrie, la finance, l’éducation... Car ce sont précisément les secteurs carbonés qui ont le plus grand rôle à jouer dans la décarbonation. 

Les termes de « métiers verts » et « métiers verdissants » étaient encore utilisés il y a quelques années pour qualifier les métiers de l’économie verte. Cette distinction subsiste encore même si elle traduit moins l’idée que chaque métier, chaque personne avec ses compétences propres peut s’inscrire dans la transition écologique. 

Les chiffres clés des métiers de la transition écologique 

  • En 2017, près de 4 millions de personnes exercent un métier en lien avec l’environnement soit près de 14,5% de l’emploi en France.  
  • Parmi elles, 142 000 personnes occupent un métier dit « vert » à finalité environnementale, comme la gestion des déchets et le traitement des eaux, les énergies renouvelables et la protection du patrimoine naturel.  
  • Les autres, plus de 3,8 millions de personnes occupent un métier « verdissant » dont les compétences sont amenées à évoluer pour mieux prendre en compte les enjeux climatiques et environnementaux. 
  • 16,5 % des offres d’emploi collectées par Pôle emploi en 2017 sont des offres pour des métiers de l’économie verte (soit 560.400 offres) 

Pour aller plus loin, c’est ici.  

Pourquoi les métiers de la transition écologique recrutent-ils ? 

Face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, chaque secteur de l’économie doit trouver des solutions pour limiter son impact. De nouveaux métiers spécialisés se créent à l’image des « energy managers » en charge de l’optimisation des consommations d’énergie d’un bâtiment. À terme, tous les métiers vont évoluer avec l’apparition de nouvelles façons de produire (écoconception), de consommer (éco-gestes) et de travailler.  

Le secteur du BTP est responsable de près de 42% des consommations d’énergie en France. Le domaine de la rénovation énergétique est en plein essor, boosté par les mesures d’aides gouvernementales. La filière énergétique, très concernée par la décarbonation peine à recruter. 30% des métiers sont en tension, selon Aurélie Picart, Déléguée Générale du CSF – Nouveaux Systèmes Energétiques. 

Plus largement, la transition écologique est au cœur du plan de relance de l’économie. Sur les 100 milliards d’euros, 30 milliards lui sont destinés en particulier en ce qui concerne la rénovation énergétique, l’hydrogène vert, la décarbonation de l’industrie et les technologiques vertes comme le recyclage. 

Pourquoi choisir une reconversion dans la transition écologique ? 

Pour beaucoup, s’orienter vers un métier de la transition écologique est une façon de donner plus de sens à son travail et de se sentir acteur de la lutte contre le changement climatique. Cela permet aussi une reconversion douce, en ajoutant une « corde verte » à son arc sans changer de secteur d’activité. Par exemple, travailler dans le secteur de la finance verte plutôt que de la finance généraliste ou encore travailler dans les énergies renouvelables plutôt que dans les énergies fossiles. 

Enfin, de façon plus pragmatique, les opportunités professionnelles y sont nombreuses et diversifiées, portées par un mouvement général de décarbonation de l’économie. 

Top 3 des secteurs qui recrutent 

  • 1

    Efficacité énergétique 

  • 2

    Énergies renouvelables 

  • 3

    Économie circulaire 

Les idées reçues

« Les métiers de la transition écologique concernent uniquement les métiers de protection de la nature.»   

FAUX

Ils ne représenteraient que 5% des métiers de la transition écologique. Tous les secteurs sont concernés. Si le bâtiment est un secteur prioritaire car responsable de plus 42,5% de la consommation d’énergie française, tous les métiers peuvent accompagner la transition écologique : industrie agroalimentaire, tourisme, design, éducation... même la finance peut être verte !

« Les « professions vertes » demandent peu de qualifications »

VRAI et FAUX

Tout dépend du domaine d’activité. S’il on s’en tient aux statistiques, 45 % des 142 000 personnes exerçant un métier vert sont non diplômées ou diplômées de niveau CAP-BEP. A l’opposé, dans la protection de l’environnement, près de deux tiers des professionnels disposent d’un diplôme de niveau BAC+2 ou plus. S’il n’existe pas de données précises pour les 4 millions de personnes travaillant dans des métiers en lien avec l’environnement, il est à parier que le chiffre se rapproche plus de la moyenne nationale des 38%. 

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