Le nombre de personnes ayant choisi d’entreprendre une transition professionnelle a considérablement augmenté ces dernières années. En 2022, cela a ainsi concerné 35,8 % des actifs occupés contre 26,2 % en 2016, selon l’Observatoire des Trajectoires Professionnelles. Mais toute reconversion est unique et répond à des envies et aspirations propres à chacun. Voyons ensemble quelles sont les grandes tendances qui se dégagent de cette étude, ainsi que les choix les plus stratégiques pour l’avenir.
La crise sanitaire que nous avons traversée a été diversement vécue par les actifs : alors que certains ont vu leur situation professionnelle inchangée, pour d’autres elle s’est améliorée… mais pour beaucoup (40 %) cela s’est surtout traduit par des impacts négatifs sur leur quotidien au travail. En conséquence, de plus en plus d’envies d’évolution voire de reconversion ont émergé, sans que ce soit forcément une envie de tout changer.
Ces changements professionnels peuvent correspondre à des envies de changer de statut: ainsi, certains actifs choisissent de passer de salarié à indépendant, ou l’inverse. Et près d’une reconversion professionnelle sur quatre s’opère sans changer d’entreprise, en restant en poste chez son employeur initial.
Ces reconversions ne sont pas non plus toujours l’aboutissement d’un projet longuement mûri avec une démarche vocationnelle (un profil qui ne représente qu’environ 20 % des actifs reconvertis). C’est peut-être ce qui conduit aujourd’hui encore un certain nombre d’actifs à opérer des changements sans vraiment tenir compte des grandes tendances du marché du travail et des opportunités à plus long terme.
En revanche, le point commun de toutes ces évolutions professionnelles, c'est la pertinence de se faire accompagner dans sa démarche par un conseiller en évolution professionnelle (Mon CEP). Les personnes qui ont mené une réflexion pour changer de métier en étant accompagnées, par exemple dans le cadre d’un Projet de Transition Professionnelle (PTP), sont d’ailleurs 83 % à affirmer que leurs nouvelles conditions de travail sont meilleures qu’avant, voire bien meilleures.
Pour les cadres, reconversion rime d’abord avec quête de sens. Ils sont ainsi 38 % à rechercher davantage d’épanouissement quand ils changent de trajectoire professionnelle. Cela va avec une appétence pour les métiers très portés sur l’humain, comme ceux du service à la personne ou encore le commerce de proximité. Parmi les reconversions des cadres, on trouve aussi des changements vers des métiers manuels et d’artisanat.
Concernant les personnes qui ont choisi de se lancer dans une reconversion profonde entraînant un changement de métier ou de secteur, on peut dégager un certain nombre de tendances liées aux mutations de l’économie et du monde du travail en cours…
L'écologie prend une part de plus en plus importante dans notre quotidien, dans notre vie professionnelle. De plus en plus de salariés s'engagent dans des formations pour verdir leurs pratiques professionnelles et le modèle de leur entreprise, ou bien de se tourner plus radicalement vers un métier à impact, de l’installation de panneaux photovoltaïques au maraîchage bio en passant par l’ouverture d’une recyclerie.
Un grand nombre de métiers du digital demeurent attractifs aujourd’hui, comme celui de community manager par exemple. Des outils digitaux sont mobilisés pour la gestion, l’analyse, ou encore comme fonction support de nombreuses activités. La mise en place de ces outils, leur entretien et leur besoin d’innovation créent des métiers et appellent de nombreuses reconversions liées à cet écosystème numérique. Ainsi, France Stratégie estime que plus de 115 000 postes d’ingénieurs en informatique vont continuer à être créés d’ici 2030.
Les métiers liés au soin et à la santé des personnes apparaissent comme une nécessité au regard de la situation sanitaire et sont plébiscités par l’opinion. La demande de ces métiers est en croissance constante compte tenu du vieillissement : 1 Français sur 4 aura plus de 65 ans en 2040, d’après l’Insee. Cependant, beaucoup de ces métiers manquent aujourd’hui encore d’attractivité en termes de conditions de travail ou de niveau de rémunération.
Le secteur de l’éducation recrute également, qu’il s’agisse de jeunes diplômés ou de personnes en reconversion. 300 000 postes seraient ainsi à pourvoir d’ici la fin de la décennie, pour faire suite au départ à la retraite de nombreux enseignants. En parallèle, en lien notamment avec les mutations du monde du travail, les métiers de la formation en général ou même du coaching professionnel ont également le vent en poupe et constituent des opportunités d’évolution intéressantes.
Vous souhaitez vous aussi prendre du recul sur votre carrière et réfléchir à une possible reconversion ? Mon CEP est là pour vous accompagner gratuitement. Nos conseillers sont à votre écoute : prenez rendez-vous dès à présent !
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