Si la moitié de la population active française est composée de femmes, celles-ci sont encore sous-représentées dans les fonctions cadres et dans certains secteurs, comme l’industrie ou la technologie. Pourtant, un rapport publié par l’OIT démontre que l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes améliore la performance des entreprises, avec une augmentation des bénéfices et un renforcement de l’engagement des collaborateurs.
Pour attirer des profils féminins, il est nécessaire de les inspirer et de leur donner envie de se projeter dans votre entreprise. Un bon moyen pour y parvenir est de mettre en avant des modèles féminins et leur parcours sur des pages dédiées de votre site internet. Pensez aussi à impliquer des femmes dans les entretiens d’embauche. Une candidate qui ne rencontre que des hommes durant son processus de recrutement peut se poser des questions sur la parité homme/femme au sein de votre entreprise.
Autre problématique qui peut toucher de nombreux secteurs, les stéréotypes de genre, dont certains ont la peau dure, desservent l’image de métiers réputés « réservés aux hommes ». Dans cette perspective, Mon Conseil en évolution professionnelle ( Mon CEP ) s'engage à ne stigmatiser aucun profil selon les métiers et fait le lien avec de potentiels nouveaux talents parmi nos bénéficiaires.
Manon Gayet, fondatrice de l’agence Pawa Coaching, constate dans un article publié par HelloWorkplace que « la plupart des femmes attendent d’avoir 100% des compétences requises dans une offre d’emploi pour postuler, alors que les hommes se contentent d’avoir coché 60 ou 65% des cases ». En plus des compétences techniques, laissez donc une place importante au profil et au parcours de vos futures candidates dans vos offres d’emploi.
Pensez également à y afficher le salaire, cela peut changer la donne. Une étude LinkedIn a en effet révélé, en 2019, que les femmes accordent plus d’importance au fait que celui-ci soit indiqué dans l’offre d’emploi (68% VS 58% pour les hommes).
Enfin, n’oubliez pas de préciser d’emblée dans toutes vos offres d’emploi qu’elles sont ouvertes aux femmes comme aux hommes. Vous pouvez même opter pour l’écriture inclusive : développeur.e, chef.fe de projet, commercial.e… Plus qu’une question de sémantique, l’ajout de ces lettres est le signe que, dès le début du processus de recrutement, vous incluez pleinement les femmes.
La formation, obligatoire pour les recruteurs des entreprises de plus de 300 salariés depuis une loi de 2017, peut être généralisée à tous les managers recruteurs de votre entreprise, quelle que soit sa taille. Elle leur permet de connaître le cadre juridique, d’identifier les risques de discrimination à chaque étape du recrutement et de détecter les biais qui peuvent conduire à ne pas traiter de façon égale des candidats.
La mise en place de cet index, créé en 2018, vise à corriger les inégalités - notamment les inégalités de salaires - à temps de travail équivalent, les femmes touchent 15% de moins que les hommes - qui demeurent entre les deux sexes dans le monde du travail. Il s’agit d’une obligation pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés : celles-ci doivent calculer, puis publier sur leur site internet leur index au 1er mars chaque année.
Grâce à des indicateurs, les écarts entre les rémunérations, les taux de promotion ou d’augmentation entre salariés femmes et salariés hommes sont mesurés. À partir des résultats obtenus, les entreprises peuvent dégager des actions concrètes pour réduire ces disparités. L’index repose sur 5 indicateurs :
L’organisation de webinaires ou de conférences avec des intervenantes féminines extérieures véhicule des valeurs inspirantes en interne comme en externe. Ce sont des actions concrètes que vous pouvez intégrer à votre politique RSE, d’autant plus qu’elles sont d’excellents moyens de gagner en attractivité ! Vous pouvez également encourager le mentorat et les réseaux entre femmes et créer ainsi des espaces d’entraide et d’échanges au sein de votre entreprise.
Veillez aussi à ce que chacun évolue dans un cadre de travail bienveillant, avec en ligne de mire le respect de l’équilibre vie pro / vie perso, primordial pour les deux sexes. En valorisant vos engagements pour le faciliter à l’égard de l’ensemble de vos salariés, comme le congé paternité allongé, vous enverrez un signal fort aux femmes qui envisagent de postuler dans votre entreprise. De façon générale, misez sur des actions de QVCT innovantes, indispensables pour booster votre marque employeur. Si vous manquez d’inspiration, la startup engagée Vendredi a publié une cartographie pour agir en faveur de l’égalité professionnelle.
Nos conseillers en évolution professionnelle les écoutent et les aident pour tous types de questionnements, qu’il s’agisse d’un état des lieux de leurs compétences, d’une préparation à un entretien professionnel, ou tout simplement pour recueillir un avis sur un sujet d’ordre professionnel.
Un bon score découle notamment de vos résultats sur l’égalité salariale et l’égalité face à l’évolution des parcours, deux enjeux cruciaux pour la parité en entreprise. Si vos résultats sont bons, vous avez donc tout intérêt à largement communiquer dessus (site internet, réseaux sociaux, campagnes dédiées), en donnant, au passage, un coup de neuf à votre image de marque.
Si vous voulez aller plus loin, allez piocher de bonnes idées dans ce qui se fait ailleurs. La Banque de France a, par exemple, créé un observatoire paritaire de l’égalité professionnelle. Mais dans tous les cas, soyez très vigilant à être honnête quand vous communiquez sur vos actions. Rien n’est pire que d’afficher un discours prônant votre engagement pour l’égalité entre hommes et femmes, tout en ayant une majorité écrasante d’hommes dans votre comité de direction.
Attention donc au féminisme washing, qui correspond pour la journaliste Léa Lejeune, autrice d’un livre sur le sujet, « à l'ensemble des pratiques de communication et de marketing utilisées par les entreprises pour faire croire qu'elles sont féministes, qu'elles respectent l'égalité hommes-femmes, alors qu'en interne, elles n'ont pas fait le travail pour changer leur production ou mieux traiter les femmes salariées ».
L’inclusion est un facteur clé pour le bien-être des salariés au travail et ceux qui se disent « heureux au travail » sont 1,5 fois plus susceptibles d’affirmer qu’ils souhaitent donner le meilleur d’eux-mêmes. (étude Boston Consulting Groupe de 2021).
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