La validation des acquis de l’expérience permet de convertir une expérience en diplôme, certification ou titre. Alternative à une formation « académique », elle donne un nouvel élan à votre évolution professionnelle en faisant reconnaître votre parcours professionnel et vos savoir-faire. D’une durée de plusieurs mois, la VAE ne s’improvise pas. Quelles bonnes pratiques suivre pour réussir votre VAE ? Voici nos conseils.
Utile tout au long de votre parcours professionnel, la VAE peut vous aider à :
Depuis 2002, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est accessible à tous, quels que soient votre âge, votre nationalité, votre statut (salarié, demandeur d’emploi, etc.) et votre niveau de formation. Donc quel que soit le secteur d’activité, même quelqu’un sans diplôme peut faire valoir son expérience et la faire reconnaître dans le cadre d’une VAE.
La seule condition ? Avoir un an d’expérience minimum dans le secteur visé et pouvoir la justifier ! L’expérience prise en compte peut être professionnelle (salariée, non salariée, en intérim) ou extra-professionnelle (bénévolat, sport de haut niveau, activités syndicales…).
Et tous les diplômes, certifications et titres professionnels inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont accessibles. La validation des acquis de l’expérience concerne 129000 diplômes délivrés en 10 ans selon le ministère de l’Éducation nationale de la jeunesse et des sports. Par exemple, une personne peut obtenir le diplôme d’État d’aide-soignante (DEAS) si elle a exercé une activité en lien avec la profession : soins, accompagnement de personnes dépendantes, aide en tant qu’auxiliaire de santé. Autre situation, un collaborateur avec un BTS en systèmes et réseaux informatiques, en poste depuis plusieurs années, va pouvoir attester des compétences développées lors de ses différentes missions pour évoluer dans l’entreprise.
La validation des acquis de l’expérience dure généralement de 8 à 12 mois. « La fin de l’année scolaire est le bon moment pour réfléchir à une VAE afin de la débuter dès la rentrée de septembre », explique Marine N'Kouah, conseillère en évolution professionnelle accompagnant les personnes se lançant dans ce projet. Il reste à définir votre projet, l’organisme de certification, etc.
Avec la validation des acquis de l’expérience (VAE), on ne convertit pas automatiquement une expérience en diplôme, certification ou titre. C’est un parcours qui nécessite de passer devant un jury qui validera les connaissances et les compétences que vous avez acquises. Vous vous appuyez sur vos compétences acquises, hier et aujourd’hui, pour construire votre évolution.
C’est un long parcours en trois étapes avec des dossiers à remplir et des justificatifs à présenter. Vous pouvez les suivre en autonomie, mais nous vous conseillons de ne pas rester seul pour réussir votre VAE et de contacter un conseiller en évolution professionnelle.
L’enjeu est d’identifier la certification, le diplôme ou le titre correspondant à votre expérience et à votre projet. Le premier bon réflexe est de contacter Mon CEP qui vous accompagnera dans votre réflexion pour vous aiguiller. Ensuite, accompagné par Mon CEP, vous pourrez faire une demande à l’organisme certificateur retenu pour lui présenter votre dossier de recevabilité.
Il contient un CV détaillant votre parcours et vos missions, mais aussi vos certificats de travail et la preuve de vos diplômes. Mon CEP, à vos côtés, vous aidera à la constitution de ce dossier déterminant pour la poursuite de votre VAE. Cet accompagnement est gratuit, au même titre que le dépôt du dossier.
Lorsque le premier dossier est jugé recevable par l’organisme certificateur, la constitution du deuxième dossier - le dossier de validation - peut débuter. L’enjeu est alors de prouver la concordance entre votre expérience et le référentiel du diplôme ou de la certification. Vous devrez alors détailler toutes vos expériences et apporter des preuves : portfolio, chiffres-clés, etc. Ce dossier doit être exhaustif et sa rédaction prend du temps. L’organisme certificateur lui-même ou un organisme de formation peut vous accompagner dans cette dernière étape, via un financement par votre compte personnel de formation ( CPF ).
Vient ensuite l’oral de 15 à 30 minutes devant un jury de professionnels ou d’universitaires. Il portera sur votre dossier et sur des points spécifiques de votre parcours. Après délibération, la certification, le diplôme ou le titre est validé(e) partiellement ou intégralement.
Pour Marine N'Kouah conseillère en évolution professionnelle accompagnant des candidats à la VAE, « l’enjeu est d’être bien accompagné, d’être prêt à s’investir dans la rédaction des dossiers et à consacrer du temps à sa VAE. Avec cette démarche, vous êtes en introspection, et non en apprentissage comme lors d’une formation. Vous devez être capable de prendre du recul sur vos missions actuelles et passées pour faire un état des lieux de toutes les interactions et compétences mobilisées ».
Vous l’aurez compris, entreprendre une validation des acquis de l’expérience ne se résume pas à une simple formalité. Elle vous demandera une réelle implication et de la motivation pour relever ce challenge. Mais ses bénéfices sont nombreux pour votre évolution professionnelle !
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